Je fais partie de ces gens qui pensent que l’être humain est mauvais… avant. pendant. après Jésus-Christ… guerres, viols, pédophilies, barbaries… harcèlement… coups tordus… prise de pouvoir malsaine… à l’échelle mondiale ou au plus près du quotidien d’un foyer… ma lecture du monde et de son histoire m’incite à penser que de base, si nous laissons les choses aller, nous, individuellement et collectivement, avons une tendance lourde à essayer de détruire l’autre… c’est moche… c’est humain, comme on dit… Fataliste…
Toutefois, chaque jour, d’autres faits me permettent de penser que ce n’est pas complètement perdu… des institutions… la solidarité… quelques projets sociaux… des initiatives personnelles… et des gestes… des livres, des films, des conteurs, des reportages, des concerts, des spectacles qui nous permettent de penser en allant vers l’accueil, l’accompagnement de l’autre, de sa différence, de l’enrichissement par le partage…un sourire… une main… un regard… la tendresse… des faits sans importance, qui sont primordiaux, parsèment notre quotidien… et permettent de vivre, à certains endroits, dans un espace serein, respectueux…
Néanmoins, cet équilibre est fragile. Que ce soit à l’échelle mondiale, des institutions… les guerres qui se jouent chaque jour sur notre planète nous rappellent combien la violence, le pouvoir, et les intérêts propres sont plus important que la paix…
Les féminicides, les actes de pédophilie, les meurtres parce que l’orientation sexuelle ne plait pas à des proches, les suicides suite à des harcèlements quotidiens…. Cela nous renvoie à la fragilité des actes bienveillants, d’une pensée accueillante et de protéger son voisin, son ami.e, ses proches… ce n’est pas la norme… c’est malheureusement la variable d’ajustement… il faut comprendre ce que le mot « gentil » charrie comme moquerie… vu comme une faiblesse… alors que… la gentillesse ne veut pas dire mollesse… ne veut pas dire qu’on ne sait pas prendre des décisions… qu’on n’est pas fort… au contraire…
Aujourd’hui, rien ne me semble plus important que de développer au cœur de ses mots, de ses gestes, de ses actes, que ce soit au quotidien, avec ses proches, sur son lieu de travail, et dans les institutions dans lesquelles nous naviguons, comme moyen, oserais-je dire comme arme, la douceur et l’altruisme… comme un mantra… comme acte de courage… comme une peau… sans rien attendre… juste pour que la vie, celle qui nous entoure, que nous embrassons, puisse permettre à celui qui est là, à côté de nous… de se déployer dans un monde riche, où la singularité peut se mouvoir dans un collectif ouvert…
Tout cela paraîtra sans doute naïf à bien des gens… peut-être… ce n’est pas très grave… si un sourire… ou un mot… et l’amour qui y est mis… toujours l’amour… rien que l’amour…
Prenez soin de vous…