L’enfer. Les médias. Nous. La question. Stromae. La communication dans l’information. Et vice versa. Débat. Chacun en pensera ce qu’il veut. Ce n’était pas là l’important. L’enfer. Les mots utilisés. C’est bien de cela qu’il était question, non ?
« j’suis pas tout seul à être tout seul
Ça fait d’jà ça d’moins dans la tête
Et si j’comptais combien on est
Beaucoup (…) »
Selon l’OMS, « on compte toujours un décès par suicide toutes les 40 secondes »[1]… 800 000 personnes se donnent la mort à travers le monde chaque année[2]. Et bien plus encore. Les statistiques n’abordent que le dit. Les non-dits s’enterrent dans les allées des cimetières.
Le suicide. Et le sentiment de ces pensées qui tournent sans arrêt dans la tête. Stromae.
Loïck Nottet. « Mr/Mme ». Le mal être. La dépression. Penser au suicide. Chanson tout aussi bouleversante. Aux racines de sincérité pour celles et ceux qui y sont passés, qui y passent. Un chemin. De douleurs inexplicables parfois. La présence essentielle des psychologues. Des psychanalystes. Pour nous aider à comprendre. A y arriver. A trouver. Le sens de ce qui pourrait nous permettre de faire un petit pas. Puis un autre. En sachant que nous allons encore tomber. Et parfois se relever. Parfois…
« Deux moi »… François Civil et Ana Girardot… Klapisch… des signes de la dépression… sans vraiment au départ savoir pourquoi… et les réactions si souvent présentes de la famille… dans un trajet de silence, d’évitement, de maladresse ou simplement minimiser… L’indifférence pour ne pas comprendre. Se prémunir. Parfois le sarcasme ou l’ironie. La blague stigmatisante. François Civil contient tout ce qui peut toucher. Rien de dramatique de prime abord. Et doucement y plonger. Et trouver le chemin. Une fin ouverte. Heureuse…
Jean-Paul Rouve, « Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part ». Gavalda. La mise en lumière dans un geste… le vide qui peut nous tirailler… se sentir hors… un geste… Rouve incarne ce basculement dans ce qui n’est plus toujours maitrisable… le vide… s’être trompé… être là… pour qui… et pour quoi faire… le vide…
Les trajets ou les chemins. Les mots que nous pouvons endurer. Le mal être, la dépression ou le mot qui vous appartient… quel que soit son origine (maladie qui nous épuise, agressions vécues, stress, harcèlement moral, vide de sens, perte de sens, traumatisme, rupture,… et on peut croiser, multiplier…) et ses conséquences… sont des espaces et des moments de vie qui sont mis de côté, déplacés, parfois moqués, ou minimisés, comme des incompréhensions dans un monde normé, policé, fantasmé, guerrier, déshumanisé, positivé outre mesure, enjolivé…
Alors les chemins qui font tomber, questionner au plus profond de soi, qui font pleurer, perdre le sens et le goût de continuer, qui font te recroqueviller, qui te font te détester, au plus profond de toi-même… on les met où dans ce monde-là ?
On peut dire beaucoup de chose en somme sur ce dimanche 9 janvier un soir sur TF1, de Stromae, de la com… une mise en lumière salutaire, à une échelle mondiale, de ce que nous sommes des millions de personnes à vivre au quotidien… à essayer de ne pas tomber tout le temps, à se relever… ou pas… à chercher, à essayer de pardonner ce qui peut l’être pour soi… pour les autres aussi… à essayer de s’aimer… s’aimer… et aimer… pour trouver un chemin de vie plus doux…
[1] www.who.int
[2] www.rtbf.be
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